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Mideast year ends on sour note
troubling note this week as rival Palestinian factions
failed to respect a day-old cease-fire agreement and a
Pentagon assessment of the situation in Iraq concluded that
attacks had surged to their highest level, threatening to
make the country a failed state, as president George W. Bush
was pondering an increase of troop levels in the war-torn
country. The more recent incidences of violence however also
highlighted the fact that violence was increasingly
internal, and involved less confrontation with outside
forces, Americans in Iraq and Israelis in
Palestinian areas. In fact the U.S. administration and
lawmakers are often making the point that Iraqis are
increasingly to blame for the country's woes because of
infighting between Shiites and Sunnis that many hope will be
quelled by efforts of forming a coalition of Sunni, Shiite
and Kurdish parties to isolate extremists. The notion was
given a boost after it received the stamp of approval of
Shiite cleric Grand Ayatollah Al-Sistani, who has been
increasingly disappointed by the performance of the
Shiite-led government. But Shiites fear any such move could
weaken the parliamentary bloc and strengthen Sunni Arabs.
The move would certainly be welcome by the U.S. at a time
president Bush is considering an increase of troop levels to
orchestrate a final push to establish peace in the
violence-wracked country, coming off its worst quarter
according to a new report. A Pentagon study which covers August to November
reported that an average 960 attacks against Americans and
Iraqis were taking place every week, the highest level since
the reports have been issued in 2005. The largest surge was
against U.S. forces but Iraqis bore the brunt of these
attacks, suffering more deaths and injuries. Just this week
another massive kidnapping attack resulted in the abduction
of tens of aid workers. Similarily clashes between
Palestine's feuding Fatah and Hamas factions have upstaged
Palestinian clashes with Israelis in recent weeks, street
battles leaving 5 dead on Tuesday after a shoot-out in Gaza
city. In fact diplomatic moves to revive peace talks with
Israel, following Prime minister Ehud Olmert's surprise
visit to Jordan, seemed more promising than recent internal
efforts to quell the inter-Palestinian violence. Palestinian
president Mahmoud Abbas recently called for new elections to
break the political deadlock between the groups, a call
rejected by Hamas, which controls the legislature following
a vote held earlier this year. The maneuvering in Iraq
meanwhile is trying to circumvent the need for new
elections, one year after a referendum and two elections
were held to boost democracy in the country. The reach for a
political compromise in the country is crucial to keep it
from becoming a "hollowed-out and fatally weakened... failed
and fragmented state," a threat it increasingly faces
according to a report by the Brussels-based International
Crisis Group. "Hollowed-out and fatally weakened, the Iraqi
state today is prey to armed militias, sectarian forces and
a political class that, by putting short-term personal
benefit ahead of long term national interests, is complicit
in Iraq's tragic destruction," the report writes, echoing
the Pentagon which stressed that the Mehdi Army militia of
radical Shi'ite cleric Moqtada al-Sadr had replaced al-Qaida
as the "most dangerous accelerant of potentially
self-sustaining sectarian violence in Iraq". President Bush
meanwhile is pondering his response to a bipartisan
commission on Iraq, increasingly indicating he was
“inclined to believe that we do need to increase our
troops — the Army, the Marines,” he told The Washington
Post, not just to secure Iraq but the war against Islamic
extremists over-all. “It is an accurate reflection that
this ideological war we're in is going to last for a while
and that we're going to need a military that's capable of
being able to sustain our efforts and to help us achieve
peace,” he said.
Mauvaise année pour les tyrans
Une bien mauvaise année pour les despotes s'achève avec
des rumeurs qui placent le Commandante sur son lit de mort.
Ce ne serait pas la première fois. Entre la guérilla
contre Batista et les opérations secrètes de la CIA
Fidel Castro a sans doute joué aux revevants à plusieurs
reprises, mais le doute a tout de même commencé à
s'installer lorsque le vieux révolutionnaire ne s'est pas
présenté au défilé militaire en l'honneur de son 80e
anniversaire le mois dernier. Depuis tout porte à croire que
son frère Raul va conserver en permanence son poste de gardien déclaré
de la «continuité révolutionnaire». La semaine
dernière, le chef du renseignement américain John
Negroponte affirmait dans une entrevue que "Tout semble
indiquer que (l'inévitable) ne va pas plus tarder, (il serait question de
quelques mois, pas de quelques années." Castro n'était pas
paru en public depuis son intervention chirurgicale aux
intestins le 31 juillet, cédant son poste au bien plus
conservateur et dogmatique Raul après un règne continu
qui remonte à la révolution de 1959. Les nouvelles n'ont
pas été très bonnes pour les anciens dictateurs
depuis cette chaude journée d'été. Le 5 novembre
l'ancien homme fort de Bagdad à reçu une condamnation
à mort pour crimes contre l'humanité tandis que ce mois-ci le tyran
de Santiago, Augusto Pinochet, est mort à 91 ans, une
semaine après avoir subi une crise cardiaque aiguë. La
mort de Pinochet a déçu juristes et partisans, s'étant
éteint, comme Slobodan Milosevic plus tôt cette année,
sans avoir fait face à la justice pour les actes
perpétrés sous son régime de 1973 à 1990. En fait,
son décès a créé des confrontations dans les rues
entre partisans et victimes de ses violations des droits de
l'homme. Alors que Pinochet n'a pas reçu les
traditionnelles funérailles d'Etat, la décision de
placer un buste de l'ancien dictateur chilien au palais
présidentiel a provoqué la colère des sympathisants de
gauche qui ont souffert pendant ses années. Que le même
sort guette deux despotes aussi différents que Castro et
Pinochet est une ironie qui n'échappe pas à tout le
monde. Alors que Castro avait bousculé un despote soutenu
par les Etats-Unis et est demeuré le champion incontesté
du communisme dans les Amériques, Pinochet, qui selon
certains remporte la palme du dictateur le plus sanguinaire
du continent même si son règne n'a pas battu des records
de longévité, a avec l'appui de Washington mis un terme
à des décennies de tradition démocratique dans le pays
des Andes. Son coup d'état a sans doute empêché le
pays de plonger dans le marxisme de l'époque, note l'Economist,
mais il ne s'est pas fait pardonner ses excès malgré son
titre de champion de capitalisme en Amérique latine. Comme
les émeutes dans les rues de la capitale l'ont
démontré, Pinochet aura quand même conservé des
sympathisants jusque dans ses dernières heures, mais moins
que sur l'ile de Castro ou les éloges du Commandante
coulent à flot malgré la répression et les pénuries
du système qu'il a instauré. Alors que son frère
promet de perpétuer la tradition, il lui manque la
personnalité de celui qui a mis la petite ile des Caraibes
sur la mappemonde, notamment lors de la crise des
missiles. Une délégation américaine de 10 membres,
sans précédent depuis la Révolution cubaine, tentait
récemment de forger de nouveaux liens en rencontrant des
représentant du gouvernement, en guise de "prélude d'une
nouvelle ère dans les relations entre les États-Unis et Cuba". Les élus
américains Jeff Flake, Républicain d'Arizona, et William Delahunt,
démocrate du Massachusetts se sont entretenus
avec le président de l'Assemblée nationale de Cuba
Ricardo Alarcon et quelques ministres en vue d'assouplir les
sanctions économiques que subit l'ile depuis l'imposition
de l'embargo. Ministre de la Défense, Raul Castro semblait
en effet tendre la main, dans un discours d'une demi-heure
au début du mois, aux États-Unis pour les inviter à
résoudre par la négociation le conflit vieux d'un
demi-siècle entre les deux pays séparés d'environ 100
kilomètres. Mais plusieurs Cubains estiment qu'il ne faut
pas vendre la peau de son prédécesseur, un orateur
recordman, avant de l'avoir tué. Dernier survivant de la
guerre froide, à la tête du dernier régime communiste
du monde occidental, Castro n'est pas à la veille de
rendre l'âme, insistaient les membres de la délégation
américaine, niant les dernière rumeurs voulant qu'il ait
le cancer, tandis que le gouvernement promettait qu'il
reviendrait au pouvoir. Niant à son tour que Castro ait
le cancer, celui que certains nomment le « porte-parole
médical » du président, le chef d'Etat
vénézuélien Hugo Chavez, admettait toutefois que le
dirigeant cubain livrait « une grande bataille » contre
la maladie. Le Commandante va peut-être s'en remettre en
fin de compte, estimait Delahunt, mais Castro ne sera sans
doute plus chef d'Etat: «Pour ce qui est du fonctionnement
du gouvernement, cette transition a déjà eu lieu » dit-il.
La semaine dernière le journal officiel Granma a
fait état des dernières activités du
chef, sans cependant reproduire ses propos. Le quotidien
rapportait qu'il y avait eu une conversation
téléphonique entre Castro et Chavez, le premier lui
demandant: « Félicite pour moi ton peuple pour cette
grande victoire » électorale, avant de parler de
production d’acier inoxydable, d’industrie forestière ou de
recherche pétrolière, selon le journal. Granma
annonçait également que Castro avait appelé au
téléphone une réunion des dirigeants de la province de
l’île de la Jeunesse, suscitant « la joie et les
applaudissements nourris des participants ». Mais son
absence de toute apparition médiatique depuis le 28
octobre suscite l'inquiétude du public, qui croit de moins
en moins en sa résurrection. Son départ boulverserait
sans doute ce pays ou 70 % de la population n'a connu que
lui comme chef de l'État. «C'est pas bon, c'est pas bon.
S'il était rétabli, il serait là, au premier rang!»,
s'exclamait Angelina, une doyenne de 65 ans, lorsque Fidel a
manqué le rendez-vous du 2 décembre
dernier. Malgré les appels à la «continuité
révolutionnaire», supporters comme opposants de Castro
estiment qu'un changement aura forcément lieu dans
l'après-Castro. Tout simplement parce qu'il n'y aura pas
d'autre Fidel. Au Departement d'Etat américain, on estime
que des pays comme le Canada auront un rôle à jouer au
moment de la tradition en raison des rares liens tissés
avec le régime au courant des ans: « Je crois que le
gouvernement (canadien) est dévoué à la
promotion d'un avenir démocratique pour Cuba, y
déclarait récemment le porte-parole Tom Shannon. Les
Canadiens ont su entretenir une relation avec le régime, avec des membres
de la société cubaine et avec les dissidents, ce qui est
très impressionnant. Il n'y a que quelques pays qui ont
été capables de faire la même chose.» Pour l'ancien
ministre des affaires étrangères Lloyd Axworthy
cependant, l'après-Castro sera une période délicate
sur l'ile. « Castro est de plus en plus un symbole dans
les Amériques, et toute tentative d'en tirer profit
pourrait se retourner contre nous, a-t-il dit. Il faut
favoriser l'éclosion de la démocratie à Cuba plutôt
que chercher à l'imposer.»
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