LA NPU DANS LE MONDE
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Le 30, Mai 1999
Kosovo : une guerre dans le noir
Philippe Couvrette
Les médias sous surveillance.
La guerre du Kosovo a commencé avec un black-out : le 24 mars, nous avons été renvoyés à l’ère présatellite. Tout ce que le monde a pu voir des premiers raids de l’OTAN, c’est une image fixe et très floue, captée par une caméra avec «vision de nuit» de la chaîne CNN et transmise par ligne téléphonique.
Quelques heures après les premières frappes, les autorités serbes ont entrepris de vider Belgrade et Pristina de tous leurs correspondants étrangers. L’un des premiers journalistes visés par l’ordre d’expulsion a été Peter Finn, correspondant du Washington Post dans la capitale yougoslave. Le 24 mars, à l’aube, des policiers ont cogné à sa porte de l’hôtel Hyatt, à Belgrade, lui ont demandé de ramasser ses affaires et l’ont conduit au poste.
Il a alors subi le supplice de la question. Qu’avait-il vu au Kosovo? Quels articles avait-il écrit? Que pensait-il de la crise? Quels autres journalistes connaissait-il? Était-il croyant? Finalement, les policiers ont copié tous les noms et numéros de téléphone de son calepin d’adresses, et ils l’ont escorté jusqu’à la frontière croate.
Plusieurs dizaines de journalistes occidentaux ont subi le même sort durant la première journée des frappes. Le 25 mars, le ministre serbe de l’Information, Aleksander Bucic, a ordonné à tous les correspondants étrangers de quitter le pays. Quarante-huit heures plus tard, c’était pratiquement chose faite. Aux yeux des autorités serbes, les médias des pays membres de l’OTAN étaient partie prenante à ce conflit.
Mais les dirigeants yougoslaves n’étaient pas tous d’accord sur la manière de traiter les médias étrangers. Si le ministère de l’Intérieur serbe traitait les journalistes comme des «espions», le vice-premier ministre Vuk Draskovic, ex-opposant qui a fini par se rallier à Slobodan Milosevic, a plutôt plaidé en faveur d’une présence journalistique occidentale. «Nous avons besoin des journalistes comme d’une fenêtre pour l’opinion publique», a-t-il fait valoir.
Cette divergence de vues a permis à quelques journalistes de retourner à Belgrade. C’est ainsi que Brent Sadler, de CNN, qui avait déjà été menacé de mort pour un reportage envoyé à partir du Kosovo, a réussi à retourner dans la capitale yougoslave. L’expatrié britannique Tom Walker, qui écrit pour des journaux canadiens dont le Globe and Mail, et qui a une femme serbe et un beau-père policier, a été l’un des rares à ne pas quitter les lieux tout au long du conflit.
Journalistes sous contrôle
Bientôt, CNN, la BBC et même le réseau canadien CTV diffusent à nouveau des reportages de la capitale, mais cette fois, à partir des studios de la télévision d’État. Les correspondants à Belgrade, regroupés pour la plupart au Hyatt, ne sont pas libres de leurs mouvements et sont constamment sous surveillance. Ceux de la télévision doivent montrer leurs images aux autorités serbes avant toute diffusion. Selon le vétéran de la BBC, John Simpson, cela se produit d’habitude sans incident. Mais cette coopération avec les autorités crée des situations délicates. M. Simpson raconte qu’il s’est déjà fait accuser d’être le porte-parole de Belgrade, après avoir diffusé certains reportages sur les dommages produits par les raids aériens.
Les tensions demeurent fortes. À Belgrade, le portier du Hyatt souffle aux journalistes canadiens et américains qu’il vaudrait mieux éviter de parler anglais en public. À Londres, des journalistes se font interdire l’accès à une cérémonie religieuse serbe : «Ne venez pas ici, sinon il y aura des problèmes, nous n’aimons vraiment pas les médias à l’heure actuelle», se font-ils dire. Et à Moscou, le bureau du Times de Londres reçoit des menaces téléphoniques.
Mais le black-out est encore presque total au Kosovo. Les autorités serbes escortent des journalistes occidentaux à l’intérieur de la zone de guerre, mais seulement quand cela fait leur affaire : par exemple, après que des bombes de l’OTAN sont tombées sur une colonne de réfugiés.
Les médias étrangers peuvent toujours faire appel à des pigistes locaux, qu’ils joignent par téléphone satellite ou par Internet. Mais, selon un porte-parole de CNN, les autorités serbes ont prévu le coup et ont menacé de «liquider» les journalistes yougoslaves pris en flagrant délit de collaboration avec des médias étrangers.
La guerre sur Internet
«Prévu dès sa conception pour résister aux conflits armés, Internet est devenu un enjeu du conflit au Kosovo», souligne le journaliste Olivier Puech dans Le Monde. À travers un réseau d’une trentaine de postes radio sur Opennet, Radio B-92 et d’autres radios indépendantes ont quelque temps déjoué la censure. À la fin mars, le site de B-92 (voir article de Marcel Calfat) enregistrait en moyenne 40 000 visites à tout moment.
Dès que Pristina a été coupée du monde, Internet a pris le relais, notamment grâce au réseau de correspondants de l’Institut Guerre et Paix, une ONG qui a diffusé autant des témoignages de journalistes locaux que ceux de simples victimes de la guerre. Presque tous les médias occidentaux ont utilisé ces témoignages, même s’il n’y avait aucun moyen de les vérifier.
Quant aux sites de discussion sur Internet, ils ont rapidement dégénéré en un nouveau terrain d’affrontement. Les Serbes de Yougoslavie pouvaient s’en prendre aux Albanais d’Amérique, avec beaucoup d’injures. Cet environnement hostile, truffé d’humour noir et de propos rancuniers, n’était pas pour les âmes sensibles et hébergeait rarement les apôtres de la réconciliation.
La propagande divisait nettement les sites yougoslaves, tel le Serbia info-link, des sites pro-Albanais. Le Kosovo Crisis Center reproduisait, le 29 mars, la photo d’un jeune nourrisson ensanglanté, accompagné de la légende : «Avait-il l’air d’un terroriste?»
La guerre électronique ne s’est pas limitée aux mots : des cyber-pirates de Belgrade s’en sont pris temporairement au site officiel de l’OTAN, mis hors service. Mais cette bataille virtuelle restait limitée à quelques nantis. Selon le service yougoslave EuNet, la Serbie ne compte pas plus de 100 000 utilisateurs d’Internet.
Et à Belgrade, sous la censure de guerre, la population n’a accès qu’à la propagande d’État, selon laquelle les «agresseurs» de l’OTAN sont des «criminels assoiffés de sang». Après l’heure des informations, la télé diffuse des films de circonstance, comme Wag the dog et des récits du Viêt-nam…
Et l’autre propagande?
Devant la puissance de la censure serbe, les médias occidentaux oublient parfois de s’interroger sur l’autre propagande : celle de l’OTAN. Peu à peu, des voix critiques s’élèvent. Est-il normal de s’émerveiller devant les nouvelles améliorations techniques des avions CF-18? Est-il éthique de diffuser la météo des Balkans? De participer à un bombardement, comme l’a fait un journaliste de USA Today?
Avec le temps, la couverture médiatique est de plus en plus remise en question. À Bruxelles, quelques couacs mettent la puce à l’oreille aux journalistes qui apprennent à se méfier des communiqués du commandement de l’OTAN. Comme dans le passé, on reproche généralement le manque d’informations précises. Le New Yort Times condamne ce silence en éditorial. Le journal allemand Die Weit remet en question la précision de certaines frappes de l’OTAN.
C’est surtout l’annonce de la mort d’une poignée de dirigeants albanais et d’un journaliste du Kosovo, démentie par la suite, qui sème la consternation. Qui croire? Quand saurons-nous vraiment ce qui s’est passé au Kosovo?
Il y a beaucoup de doutes. Mais il y a aussi les images des réfugiés, terribles et irréfutables.
Céline Galipeau : le retour du front
Philippe Couvrette
Même pour une journaliste aguerrie comme Céline Galipeau, qui a déjà couvert des crises au Moyen-Orient et en Tchétchénie, l’expérience du Kosovo n’a pas été facile. La dame de fer du journalisme télévisé a livré quelques-unes de ses impressions au magazine Le 30, le lendemain de son retour d’Europe, le 11 avril.
À peine arrivée au Kosovo après le début des bombardements, elle entend déjà les récits de journalistes harcelés par les milices serbes «surexcitées», qui s’attaquent aux personnes comme à l’équipement. Son téléphone satellite arraché des mains en pleine émission du midi, l’équipe de Radio-Canada se fera montrer la porte à peine un jour après son entrée au Kosovo. Mais c’est aux frontières de la Yougoslavie que, témoin de la fuite des réfugiés kosovars, Céline Galipeau aura vécu des moments qui resteront gravés dans sa mémoire : «Jour après jour, ces scènes de misère m’ont particulièrement marquée sur le plan humain, dit-elle; c’étaient des gens à qui on pouvait facilement s’identifier, certains parlaient français, d’autres, anglais.»
Il était difficile de ne pas être touché par les témoignages qui coulaient des bouches : «C’était très dur de rester détaché, on choisissait la première personne qui approchait et on était accroché par son récit. Il est difficile de comprendre que cela puisse se produire si proche de l’Europe, à deux heures d’avion de Paris. Où en est-on rendu?»
Après presque trois semaines sur place, Céline Galipeau est rentrée au pays avec un lourd bagage d’interrogations et d’images. Parmi elles, «l’image de milliers de gens qui marchent sur la voie ferrée, la tête baissée, en silence, sans jamais se révolter. J’ai compris que c’est comme ça que l’on brise les êtres humains».
Un conseil pour tout journaliste qui s’apprête à couvrir de telles scènes : «Laisser place à l’humain, aux émotions, laisser tomber sa garde, propose-t-elle, laisser la place à l’outrage même. C’est rare que je dise ça.»
Habitée par ces «scènes terribles», Céline Galipeau est cependant prête à repartir demain s’il le faut pour assurer la couverture nécessaire. Elle regrette, entre autres, de ne pas avoir eu la chance de couvrir le conflit depuis Belgrade. Ce sera peut-être pour plus tard. En attendant, il sera question de discuter stratégie à Radio-Canada, pour faire le suivi «à long terme» du conflit, malgré les moyens limités de la société d’État.
Il faut dire que, pendant les premières semaines du conflit, Céline Galipeau et son collègue Paul Workman étaient les deux seuls reporters que Radio-Canada avait envoyés sur le terrain (ils ont par la suite été remplacés par Don Murray et Raymond St-Pierre). Deux journalistes, pour un conflit de cette ampleur, ce n’est pas beaucoup. À titre de comparaison, la chaîne française TF1 peut compter sur une équipe de 30 reporters et techniciens dans les Balkans, France 3 en a déployé une vingtaine, sans parler des réseaux américains et de la BBC.
Ces contingents de presse étrangère avaient de quoi faire mourir d’envie nos envoyés. Comme ceux-ci devaient alimenter les deux réseaux — français et anglais — ainsi que les chaînes d’information continue, leurs journées étaient interminables : Céline Galipeau a travaillé jusqu’à 20 heures d’affilée. Cette modeste présence signifie pourtant un «effort financier énorme», selon la journaliste, pour le réseau de Radio-Canada. La télé d’État tiendra-t-elle le coup si le conflit devait se poursuivre — comme cela paraît possible — pendant plusieurs mois?
Le 30, Mai 2000
I.Media, une agence de presse bien catholique
Philippe Couvrette
Elle couvre chaque pas, chaque audience, chaque baiser du pape Jean-Paul II.
Lorsque Sa Sainteté le pape Jean-Paul II part répandre la bonne parole dans le monde, comme il l'a fait l'automne dernier en Inde et en Géorgie, il peut compter sur deux ou trois atouts : un cortège fourni, une papamobile bien graissée et les micros d'I.media.
Depuis le début de la dernière décennie, cette agence de presse française implantée au cœur du Saint-Siège, couvre chaque pas, chaque audience, chaque baiser du Saint-Père depuis ses modestes bureaux de la rue Sforza Pallavicini. La poignée de journalistes qui alimente I.media est une jeune troupe fière de se considérer comme la seule qui diffuse de l'information quotidienne spécialisée sur le Vatican, cet État au cœur de la cité de Rome.
«Nous ne sommes pas une agence strictement catholique, souligne cependant la journaliste Blandine Becheras. Nous devons être le plus objectif et professionnel possible. Tout ce que nous demandons à nos journalistes, c'est de ne pas avoir d'a priori contre l'Église.»
Que peut représenter le marché potentiel d'une telle agence? Selon la jeune journaliste, ce n'est pas l'intérêt qui manque : «Nous sommes en pleine expansion car nous ne roulons qu'à 30% de notre potentiel, et à la veille du Jubilé, ce n'est pas la tâche qui manque au sein de l'équipe», explique-t-elle avant que notre conversation ne soit écourtée par un appel pressant du correspondant auprès du pape, en survol au-dessus de Tbilissi. Rome n'attend pas moins de 20 millions de visiteurs cette année, l'événement est aussi connu sous le nom de «Jubilaeum A.D. 2000».
Disposant de moyens et de ressources modestes, l'agence qui appartient au groupe français Média Participation, qui publie également des livres et produit des séries vidéo, dit offrir une «analyse des activités du Vatican» unique à ses abonnés. Outre ses clients en France, en Belgique et en Suisse, I.media se penche de plus en plus sur l'immense potentiel nord-américain, en commençant par les États-Unis. En plus de ses dépêches quotidiennes en français, parfois en collaboration avec Reuters, I.media produit depuis quelque temps, encore au stade de l'essai, une brève émission radiophonique en anglais et en direct pour le compte du réseau américain Catholic Family Radio (CFR).
L'émission Today at the Vatican est diffusée deux fois par jour sur le réseau de 40 postes de CFR, dont le propriétaire, un ancien footballeur, prêche «l'évangélisation en douceur». Le correspondant au Vatican est un homme d'expérience. Greg Burke, qui anime l'émission, a fait ses armes en tant que correspondant au National Catholic Register, et a fait de nombreuses contributions à Reuters et à Radio Free-Europe. Il est actuellement l'homme de Time Magazine à Rome.
On ne doute pas que l'Amérique du Nord représente, dans les deux langues d'usage au sein d'I.media, un potentiel immense, car on ne compte pas moins de 1600 postes radio à vocation religieuse aux États-Unis seulement.
Dorénavant il faudra donc bien surveiller les abords de la papamobile lors d'une visite officielle de Jean-Paul II à l’étranger. On risque d'y voir un des jeunes journalistes acharnés d'I.media à la recherche d'un nouveau scoop pontifical.
Hilton campeón supermediano fue declarado culpable
Phil Couvrette
THE ASSOCIATED PRESS
Dave Hilton, Jr., campeón mundial supermediano, fue declarado culpable de los cargos de haber abusado sexualmente de dos jóvenes hermanas, durante tres años.
La jueza Rolande Matte, quien tomó la determinación en el juicio sin jurado, dijo que los testimonios de las jovencitas tenían credibilidad, y calificó como confusos en su mayoría los argumentos de la defensa.
También dijo que Hilton tenía el "talento de la improvisación".
"No creo en el testimonio del acusado", dijo Matte.
Cuando el veredicto fue leído, Hilton, de 37 años, no tuvo reacción alguna. Se le negó el derecho de fianza y debe comparecer el 19 de abril para los detalles de la sentencia. Hilton puede ser sentenciado a un máximo de 14 años de privación de libertad.
Hilton, campeón del Consejo Mundial de Boxeo, fue acusado de nueve cargos luego de ser arrestado en abril de 1999. El abuso sexual se dijo que había comenzado cuando cada una de las jóvenes tenían 12 años, y se extendió desde 1995 a 1998.
Los cargos incluían asalto sexual, interferencia sexual y propuestas de toques sexuales.
Hilton fue obligado, por orden de la corte a residir en un centro de desintoxicación alcohólica.
Paul Skolnik, abogado defensor de Hilton, calificó las acusaciones de las hermanas de "treta para incriminar a un inocente", con la finalidad de recibir dinero de Hilton.
Hilton, con récord de 39-2-3 en su carrera profesional, ganó su campeonato en diciembre por decisión dividida sobre el Sudaficano Dingaan Thobela, en Montreal. El Consejo Mundial dijo que no despojará a Hilton de su título hasta que el procedimiento de apelación haya sido agotado.
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Malgré un riche passé, la ville de Montréal pourrait perdre les Expos
Mercredi 6 Nov. 2001
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MONTREAL (PC) - C'est la ville où Jackie Robinson a amorcé sa poussée vers les ligues majeures, où Pete Rose a cogné son 4000e coup sûr et où le baseball majeur a, pour la première fois de son histoire, accordé une équipe à l'extérieur des États-Unis.
Mais le riche passé du baseball à Montréal s'apprête à devenir justement de l'histoire ancienne.
Dans une entrevue, le propriétaire Jeffrey Loria a dit qu'il envisageait de disputer une autre saison à Montréal.
Loria soutient que le manque de revenus émanant du contrat de télédiffusion locale, dans une ville où le hockey est roi, cause d'énormes torts aux Expos.
"La plupart des équipes ont ce que nous n'avons pas, c'est-à-dire des revenus de télévision adéquats, a affirmé Loria.
"Les nôtres sont, à toutes fins pratiques, inexistants. Ça ne fonctionne pas. Comment faire pour diriger une équipe?", a ajouté Loria, qui estime le déficit, en 2001, à 20 millions $ US.
La masse salariale des Expos, établie à 34 millions $ US, est à peine supérieure aux salaires que certains joueurs, ailleurs, reçoivent pour une seule année, ce qui tend à démontrer l'incapacité des Expos à faire signer des contrats à des joueurs vedettes.
Par ailleurs, l'équipe a été incapable d'obtenir l'appui recherché pour bâtir un nouveau stade au centre-ville, sans oublier les faibles assistances des dernières années.
"C'est difficile de vouloir dépenser des sommes d'argent additionnelles lorsque des investissements comme ceux que nous avons faits, ces deux dernières années, ne génèrent pas plus d'enthousiasme auprès du public, a poursuivi Loria. Je ne suis pas intéressé à perdre de l'argent encore la saison prochaine. Il n'en est pas question."
Plusieurs amateurs ont perdu intérêt pour le baseball après 1994, quand une grève a coupé court à une saison durant laquelle les Expos détenaient la meilleure fiche des ligues majeures.
Lors des années subséquentes, des vedettes telles Larry Walker, John Wetteland, Moises Alou et Pedro Martinez sont devenus joueurs autonomes ou ont été échangés lors de ventes de feu.
"Montréal va écoper pour les leçons que les dirigeants du baseball majeur vont tirer, prédit Tom Valcke, un ancien employé du bureau du Commissaire, maintenant président du Panthéon de la renommée du baseball canadien.
"Pendant 100 ans, a poursuivi Valcke, les joueurs de baseball touchaient sept fois plus d'argent que le citoyen ordinaire; aujourd'hui, leur salaire est 40 fois plus élevé."
Selon Valcke, la disparition des Expos serait déplorable.
"Nous serions tous très attristés, a-t-il confié. Montréal a établi tellement de standards et de précédents, du premier match disputé au Canada en passant par le 4000e coup sûr de Pete Rose. Les racines du baseball au Canada passent par Montréal."
Valcke est persuadé que les nombreux sièges vides des dernières années au Stade olympique n'ont rien à voir avec le manque d'intérêt des amateurs montréalais.
"Non seulement les spectateurs ont-ils réservé deux ovations à Jackie Robinson lors de son dernier match en 1947, a relaté Valcke, mais ils l'ont assailli dans les rues en quittant le stade. Qui, à cette époque, aurait pu imaginer une foule de gens de race blanche réserver un tel traitement à un joueur de race noire?"
Cette saison-là, les Royaux, le club-école des Dodgers de Brooklyn, avaient attiré 412 744 spectateurs au stade Delorimier. L'an dernier, les Expos ont enregistré une assistance totale de 619 451 amateurs au Stade olympique.
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Le 22 septembre 2005,
L'AMA dément avoir retenu des informations
MONTREAL (AP) - Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Dick Pound, dément avoir retenu des informations utiles à l'enquête cherchant à déterminer si l'Américain Lance Armstrong a pris de l'EPO pendant le Tour de France 1999.
«Nous avons essayé de faire au mieux pour fournir les informations à notre disposition», a-t-il déclaré.
Pound a expliqué qu'il avait été interloqué par la requête de l'Union cycliste internationale (UCI) lui demandant des informations sur Armstrong, étant donné que l'AMA n'existait pas au moment des faits reprochés au cycliste.
Pound a souligné que l'AMA n'avait pas du tout apprécié «l'attitude accusatrice» de l'UCI, qui a accusé l'AMA d'avoir bloqué des informations.
«Nous ne sommes nés qu'après ces événements survenus en 1999, a déclaré Pound. Nous sommes incapables de répondre aux questions concernant ce qu'il y avait dans la tête de l'UCI ou du laboratoire.»
Lundi, l'UCI a démenti les affirmations de Pound selon lesquelles c'est son président Hein Verbruggen qui a fourni des informations au quotidien L'Équipe. Le journal a affirmé le mois dernier que des échantillons d'urine d'Armstrong prélevés pendant le Tour 1999 contenaient des traces d'EPO.
L'UCI a demandé à l'AMA de censurer Pound ou d'assigner une autre personne pour s'occuper de cette affaire.
«J'ai envisagé de me sanctionner puis j'ai décidé de ne pas le faire», a réagi Pound.
Armstrong a démenti avoir un jour pris des produits dopants et a affirmé après la publication de l'article de L'Équipe qu'il était victime d'une «chasse aux sorcières».
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Incidents parmi les anti-mondialistes
CALGARY, Alberta (AP) - La police canadienne a annoncé dans un communiqué avoir arrêté mercredi une personne qui faisait obstruction aux forces de l'ordre à un point de contrôle de la police dans le parc de Kananaskis, dans l'ouest canadien.
Selon le communiqué, l'homme a été appréhendé alors qu'il essayait d'empêcher l'interpellation d'un deuxième homme. L'arrestation a eu lieu après qu'un groupe de syndicalistes des postes canadiennes eut été intercepté à un barrage policier pour avoir cherché à communiquer une lettre aux membres du G8.
L'individu a été conduit dans une prison de Calgary où il était détenu mercredi. Un policier a été vu le nez ensanglanté peu après l'incident.
Mercredi soir, une caravane d'une dizaine de véhicules en provenance de Calgary a également reçu l'autorisation de franchir le premier point de contrôle du barrage policier installé pour sécuriser le sommet du G-8, afin de protester contre l'accès limité au site. Alors que des négociations étaient engagées pour tenter de poursuivre le voyage, quelques manifestants se sont mis à jouer du tambour en bord de route sur laquelle s'étirait une file de voitures longue de plusieurs mètres.
Par ailleurs, dans la banlieue de Calgary, devant un restaurant de l'enseigne Mac Donald's, quelque 150 manifestants se sont brièvement heurtés aux forces de l'ordre qui les ont repoussés. Certains anti-mondialistes ont insulté les policiers, traités de "racistes" et de "fascistes" alors que d'autres tentaient de ramener le calme.
A plus de 3.000 kilomètres de là, à Ottawa, une dizaine de personnes avait choisi de danser nu devant le Parlement canadien tandis que plusieurs autres, habillées de noir, lançaient dans la rue des balles de golf et des ballons de peinture, endommageant des lampadaires, des véhicules de police ainsi que la vitrine d'une banque.
Ces incidents restaient isolés mercredi sur l'ensemble du mouvement protestataire, les manifestants ayant choisi de s'exprimer pacifiquement. Un comportement auquel les forces de l'ordre canadiennes ont d'ailleurs décidé de répondre par la retenue.
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Un homme ouvre le feu dans un collège de Montréal: deux morts dont le forcené
--Par Phil Couvrette--
AP | 14.09.06 | 07:10
MONTREAL (AP) -- Un homme a ouvert le feu mercredi en milieu de journée dans un collège pré-universitaire du centre de Montréal, faisant au moins un mort et 20 blessés, dont huit se trouvaient dans un état critique, avant d'être abattu par la police, selon les autorités et les services hospitaliers.
"Pendant de très longs moments, aujourd'hui, la vie du Québec s'est arrêtée. Nous avons tous été témoins d'un événement triste, inexplicable, horrible, un événement qui a causé la mort de deux personnes, qui a également causé des blessures à plusieurs autres personnes", a déclaré à Montréal le Premier ministre du Québec Jean Charest, estimant nécessaire de revoir les mesures de sécurité en place.
Alors que les premiers bilans ne faisaient état que de blessés, la police a annoncé mercredi soir qu'un des étudiants avait succombé à ses blessures.
Plusieurs hôpitaux de Montréal ont accueillis des blessés, 11 d'entre eux ayant été transportés à l'Hôpital général de Montréal. Une porte-parole de cet établissement, Seeta Ramdass, a précisé que huit blessés se trouvaient dans un état critique, mais qu'aucun n'était en danger de mort.
Toutefois, d'autres blessés pourraient être retrouvés dans ou autour du collège Dawson, un "cégep" (collège d'enseignement général et professionnel) anglophone de 10.000 étudiants, situé dans la partie ouest du centre-ville, a estimé le porte-parole du service de secours Urgences-Santé, Eric Berry.
Dans un premier temps, une porte-parole de la police de Montréal, Martine Millette, avait indiqué qu'après avoir ouvert le feu, l'homme avait retourné l'arme contre lui. Philippe Gouin, autre responsable de la police, avait ajouté que, "selon toutes probabilités, le suspect s'est suicidé".
Finalement, après enquête, la police a estimé que l'assaillant avait plutôt été abattu par des policiers. "Sur la base des informations actuelles, le suspect a été tué par la police", a annoncé le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Yvan Delorme.
La police a également écarté l'hypothèse de la présence d'un ou deux complices, qu'elle avait un temps retenue. Le suspect a bien agi seul, a déclaré Ean Lafrenière, porte-parole de la police.
Plusieurs témoins ont rapporté que le tireur était vêtu d'un trench-coat (imperméable à ceinture) noir et était coiffé à l'iroquoise.
Selon l'un d'eux qui était présent dans l'établissement au moment des faits, un homme a fait irruption dans la cafétéria du collège Dawson et a ouvert le feu. Ce témoin, Devansh Smri Vastava, dit avoir entendu une vingtaine de coups de feu. "Nous avons tous monté les escaliers en courant. Il y avait des policiers qui tiraient. C'était dingue", a raconté le jeune homme. "J'étais terrifié. Le type tirait sur les gens au hasard. Ca lui était égal, il tirait sur tout le monde."
Les premiers coups de feu ont été entendus vers 12h45 heure locale. Les étudiants ont rapidement évacué les lieux, certains en courant, d'autres pris de panique en criant, selon les images diffusées à la télévision.
Une importante opération policière a été déclenchée dans le secteur. Les ambulanciers d'Urgences-Santé se sont rendus sur place. Outre le collège Dawson, deux centres commerciaux voisins, ceux de Westmount Square et de la Place Alexis-Nihon, ont été évacués. Le service de métro a aussi été interrompu aux stations touchées.
Hemat Monawarbig, un étudiant qui s'est retrouvé à quelques mètres du suspect, a raconté à la radio NTR que le présumé tireur était grand et jeune, qu'il avait entre 20 et 30 ans et ne donnait aucun signe de ses intentions. Il était habillé tout en noir et transportait un sac. Près de son sac, il avait une arme. Il a commencé à tirer. Voyant ce qui se passait, l'étudiant s'est mis à courir pour s'enfuir.
Le 6 décembre 1989, 14 jeunes étudiantes de l'Ecole polytechnique tombaient sous les balles d'un tireur fou du nom de Marc Lépine.
Puis, le 24 août 1992, Valery Fabrikant, un chargé de cours du département de génie mécanique de l'Université Concordia, abat deux personnes et en blesse trois autres avec une arme qu'il avait dissimulée dans sa mallette.
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Fusillade à Montréal: la police enquête sur les circonstances du drame
--Par Phil Couvrette--
AP | 15.09.06 | 01:35
MONTREAL (AP) -- Les enquêteurs tentaient de déterminer jeudi ce qui a poussé un homme à ouvrir le feu la veille dans un collège pré-universitaire du centre de Montréal, tuant une jeune femme et blessant 19 autres personnes, dont six restaient dans un état critique.
Le suspect avait affirmé sur un site Internet que son jeu préféré avait trait au massacre de Columbine, aux Etats-Unis en 1999.
Selon un responsable de la police qui a requis l'anonymat, l'assaillant a été identifié comme étant Kimveer Gill, 25 ans, résidant à Laval, près de Montréal. Les enquêteurs, a-t-il ajouté, ont procédé à des perquisitions au domicile du suspect.
Le tireur solitaire, qui a pris d'assaut le Collège Dawson à Montréal, en début d'après-midi mercredi, n'était pas connu des services de police, selon les autorités. Le forcené a ouvert le feu au hasard, avant de viser les policiers qui tentaient de l'arrêter.
La police a annoncé jeudi que Gill s'est donné la mort en se tirant une balle dans la tête, après avoir été touché au bras par les policiers, selon le porte-parole Jayson Gauthier. La police revenait ainsi sur la première version des faits, après avoir affirmé que Gill avait été abattu par les policiers lors de la fusillade.
Gill avait un blog à son nom sur un site web appelé Vampirefreaks.com, avec plus de 50 photos du jeune homme en différentes positions, vêtu d'un long manteau noir et tenant une arme semi-automatique à autorisation restreinte, un Beretta Cx4 Storm. Une des photos montrait une tombe avec son nom dessus, ainsi légendée: "A vécu vite, est mort jeune. A laissé un cadavre mutilé".
Le dernier des six récits pour la journée de mercredi a été mis en ligne à 10h41 (14h41 gmt), environ deux heures avant sa mort. Gill affirmait dans son blog qu'il aimait jouer à "Super Columbine Massacre", un jeu sur Internet simulant le massacre du 20 avril 1999 dans un lycée du Colorado, où deux élèves munis de plusieurs armes automatiques ont tué 13 personnes avant de se donner la mort.
Il se décrivait également comme un solitaire qui ne s'entendait pas avec ses parents, affirmé qu'il était très tourmenté et détestait les sportifs et la société en général. Il a notamment écrit qu'il souhaitait mourir soit "comme Roméo et Juliette ou sous une pluie de balles".
"Le travail, ça craint (...) l'école, ça craint (...) la vie, ça craint... que dire de plus?", a-t-il encore écrit sur son blog, où il se qualifiait d"'Ange de la mort". "La vie est un jeu vidéo, il faut bien mourir à un moment".
En décembre 1989, un homme avait tué 14 femmes à l'Ecole Polytechnique de Montréal avant de suicider. Depuis ce drame, les leçons ont été tirées concernant la coordination des interventions d'urgence, a expliqué Yvan Delorme.
"Auparavant, notre technique était de dresser un périmètre autour du lieu et attendre le groupe d'intervention spéciale (SWAT). Maintenant, les premiers policiers sur les lieux entrent immédiatement. La façon dont ils ont agi hier a permis de sauver des vies", a-t-il déclaré à la presse.
Jeudi, six hommes et cinq femmes âgés de 17 à 48 ans étaient toujours soignés à l'Hôpital général de Montréal. D'après la direction de l'établissement, deux sont dans un état très critique et quatre autres dans un état critique aux soins intensifs. L'état des cinq autres patients est plus stable.
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Les électeurs québécois finissent de voter
--Par Phil Couvrette--
AP | 27.03.07 |
MONTREAL (AP) - Les électeurs québécois décidaient lundi du sort du gouvernement libéral du Premier ministre de la Belle province Jean Charest, qui, selon les experts, pourrait perdre la majorité et voir l'avènement d'un gouvernement minoritaire, avec la perspective d'un nouveau référendum sur l'indépendance de la province canadienne.
En milieu d'après-midi lundi, 32,5% des 5,6 millions d'électeurs québécois s'étaient rendus aux urnes, parmi lesquels près de 10% avaient voté à l'avance pour renouveler les 125 sièges de l'Assemblée nationale de la province, composée à 80% de francophones. La participation pourrait dépasser celle des dernières élections provinciales en 2003 dont le taux avait atteint 70%.
D'après trois sondages publiés samedi, le Parti libéral (PLQ) de M. Charest a été rattrapé par ses adversaires, le Parti québécois (PQ) du souverainiste André Boisclair et l'Action démocratique (ADQ) de tendance conservatrice de Mario Dumont, et les indécis restent nombreux.
Une victoire des séparatistes, qui avaient perdu le pouvoir aux dernières élections, en 2003, constituerait un revers pour le Premier ministre canadien conservateur Stephen Harper, qui a fait voter fin novembre une résolution selon laquelle "les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni" et dont le récent budget est apparu particulièrement généreux avec la province.
Jean Charest, 48 ans, a appelé les Québécois à s'unir derrière lui, mais une partie de l'électorat se montre mécontent de son bilan, lui reprochant notamment de ne pas avoir procédé aux grandes réductions d'impôts promises pour la province la plus taxée du pays. Les libéraux peuvent traditionnellement compter sur le soutien des anglophones et des communautés d'immigrés mais cela ne représente qu'environ 20% de l'électorat.
Si l'autonomie n'a pas été un thème de campagne central, elle n'est jamais bien loin, alors même que les idées indépendantistes recueillent couramment autour de 45% des suffrages. Boisclair a d'ailleurs annoncé la convocation d'un référendum sur cette question dès que possible s'il était élu. Cette perspective n'est cependant guère populaire dans la province. Le PQ a organisé de tels votes en 1980 et 1995, perdant le dernier de peu.
La popularité de M. Boisclair est moins bonne que celles de MM. Charest et Dumont. Ce dernier, âgé de 36 ans, milite pour un gouvernement allégé et davantage d'autonomie pour la province au sein du Canada.
Il a marqué des points tôt en s'élevant contre certaines exceptions religieuses et culturelles. La question s'est retrouvée au coeur du débat lorsque le plus haut responsable électoral a décidé que les femmes voilées devraient découvrir leur visage pour voter.
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El Quebec francófono deja atrás aires de secesión
PHIL COUVRETTE / AP
MONTREAL
En la década pasada, el enfrentamiento idiomático de Quebec con Canadá llegó a tal extremo que fue preciso suspender la interpretación del himno nacional en los juegos de béisbol porque los aficionados de habla francesa abucheaban furiosos la versión en inglés.
Actualmente, los espectadores simplemente aguardan de manera civilizada el comienzo del partido.
Este ambiente más relajado es tan sólo una manifestación de un Quebec que parece distinto, más seguro de su francofonía y menos ansioso por librarse de los lazos políticos canadienses. La larga lucha --que en algún momento degeneró en el terrorismo-- que amenazó con fragmentar a Canadá y llevó a Quebec a celebrar dos disputados plebiscitos sobre su soberanía, parece haber pasado a la historia.
Una evidencia es la acogida lograda por Mario Dumont, un legislador de 32 años que apoya la reducción de impuestos, el recorte de los gastos públicos y la atención a la salud por parte de instituciones privadas. Con todo, lo más significativo en el caso de éste y otros políticos es que la cuestión de la soberanía de Quebec, si bien no es un asunto muerto, tampoco representa una prioridad.
Su partido, Acción Democrática de Quebec, comenzó el año con un escaño en la legislatura provincial, de 125 miembros. Ahora tiene cinco, y ha desbancado a los representantes del gobernante y separatista Partido Quebequense en una elección tras otra.
El partido de Dumont encabeza las encuestas de opinión y analistas prevén que cobrará la fuerza suficiente para asumir el poder en las elecciones provinciales del año próximo.
Los expertos consideran que esta disminución drástica del separatismo tiene varias causas. Entre ellas figuran: la percepción de que la disputa idiomática ha sido ganada; las facultades autónomas recibidas por el gobierno de Quebec, que le otorgan un control significativo sobre las políticas de impuestos, educación e inmigración, y la idea de que, en un mundo globalizado, los asuntos de soberanía parecen de pronto perder importancia.
Incluso hay quienes creen que, en un mundo que depende cada vez más del inglés, los quebequenses que no lo hablen estarán en desventaja.
Otro legislador recién elegido de la Acción Democrática es Francois Corriveau, quien tiene la misma edad de Dumont. Este político votó por la soberanía de Quebec en el último referéndum al respecto, realizado en 1995, pero ahora insta a reconsiderar la situación.
Cuando era niño, el profesor Louis Balthazar de la Universidad Laval se sentía como un extranjero que hablaba francés. Los encargados de las tiendas lo atendían hablando en inglés, las películas estaban en ese idioma y la gente lo hablaba en las calles.
Hoy, al recorrer el Boulevard René Levesque (antes Rochester Street), uno percibe los cambios de las últimas décadas: la gente conversa principalmente en francés, consulta el menú de los restaurantes en francés, y renta los videos con las películas más recientes en esa lengua.
El idioma, el modo de vida y la cocina de Francia parecen tan comunes en Montreal como en París. Las cantinas permanecen abiertas hasta muy tarde y las tiendas de comestibles venden vino, para deleite de muchos adolescentes que llegan de visita de la provincia angloparlante de Ontario.
Balthazar dijo que el triunfo del francés ha hecho del Partido Quebequense ''una fuerza desgastada''. Los 7.4 millones de habitantes de Quebec ''tienen una identidad muy fuerte y quieren ser respetados, pero también quieren ser parte de Canadá'', añadió.
Inmigrantes en busca de asilo dirigen su mirada hacia Canadá
PHIL COUVRETTE
The Associated Press
LACOLLE, Quebec (AP) _ Ronald Blanchet los ve pasar a diario, caminando por una acera que va desde la frontera estadounidense hacia su oficina, un puesto de control de inmigración en una localidad al sur de Montreal.
Cansados, frustrados y en su mayoría procedentes originalmente de Pakistán, quienes buscan asilo están llegando con más frecuencia al cruce entre Lacolle, Quebec y Champlain, Nueva York. Ellos aseguran que quieren salir de Estados Unidos debido a los rumores sobre nuevas y estrictas medidas de seguridad tras los ataques terroristas del 11 de septiembre.
"Ellos nos dicen que debemos registrarnos, por eso me fui", dijo Farooq, un paquistaní de 26 años que no quiso dar su apellido, al referirse a una nueva regulación estadounidense que obliga a los inmigrantes de Pakistán y de otros países a registrarse ante el Servicio de Inmigración y Naturalización.
El era parte de un grupo de 21 personas que se presentó el 16 de enero para pedir asilo político en Canadá. La noche anterior, Blanchet tuvo que llamar al aeropuerto de Montreal para que le mandaran refuerzos, para poder atender a 41 personas que llegaron a su oficina inmigratoria en busca de asilo.
Desde comienzos de este año, la oficina de inmigración a cargo de Blanchet ha visto pasar a 243 personas en busca de asilo político. De ese total, 171 eran paquistaníes.
Ellos sienten que han sido objeto de persecución debido a que su país tenía fuertes lazos con el régimen talibán de Afganistán y porque muchos fugitivos de la red Al-Qaida se cree están escondidos en esa nación.
"Estoy intentando determinar ciertas tendencias", comentó Blanchet. "La gente me dice que se están mudando porque temen al programa de registro".
Farooq llegó al aeropuerto Kennedy de Nueva York, procedente de Paquistán, el 14 de enero, con la idea de comenzar una nueva vida. Varios paisanos le advirtieron que posiblemente, al inscribirse ante la autoridades de inmigración, podría ser arrestado y enfrentar la deportación.
"Ellos me dijeron que lo mejor sería ir a Canadá", dijo Farooq.
Por esa razón decidió tomar un autobús desde la Gran Manzana hasta Plattburgh, al norte del estado, y luego pagar a un taxi para que lo llevara hasta la autopista que se encuentra a casi dos kilómetros de la frontera con Canadá, y caminar el resto del camino.
"Ahora no tengo dinero ni un lugar donde quedarme", dijo mientras esperaba para ser fotografiado, que le tomen las huellas digitales y ser entrevistado, y un proceso que puede demorar hasta seis horas.
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Geberstaaten zu mehr Hilfe für Haiti aufgerufen
Samstag 18. Juni 2005, 05:05 Uhr
Montreal (AP) Zum Abschluss einer zweitägigen Konferenz über die Hilfe für Haiti hat Gastgeber Kanada die Geberstaaten zur Einhaltung ihrer Zusagen aufgerufen.
Bislang sei erst ein Drittel der vor einem Jahr versprochenen Finanzhilfe von 1,3 Milliarden Dollar ausgezahlt worden, sagte der kanadische Außenminister Pierre Pettigrew am Freitag in Montreal.
Seine Regierung kündigte an, sie werde die Leitung einer Beobachtermission zu den Wahlen im Herbst übernehmen.
Es sei von entscheidender Bedeutung, bis zu den Wahlen das Klima der Gewalt in dem karibischen Inselstaat zu überwinden, sagte Pettigrew.
Der haitianische Außenminister Herard Abraham erklärte, sein Land benötige etwa 18.000 Polizisten. Bisher gebe es jedoch erst 5.000 Polizisten.
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Philippe Douste-Blazy rappelle qu'il n'y aura pas de contact avec l'UE si le Hamas ne renonce pas à la violence
par Phil Couvrette--
17.03.06 | 02:59
OTTAWA (AP) -- Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a répété jeudi qu'il n'y aurait pas de relations entre l'Union européenne et le Hamas tant que le Mouvement de la résistance islamique n'aura pas renoncé à la violence et reconnu l'Etat d'Israël.
"Nous (les pays membres) avons décidé qu'il n'y aurait aucun contact à aucun moment avec le Hamas tant que le Hamas ne reconnaîtrait pas l'Etat d'Israël, tant que le Hamas ne reconnaîtrait pas les accords passés entre l'OLP et Israël (...) et tant que le Hamas n'aurait pas renoncé publiquement et explicitement à la violence", a déclaré M. Douste-Blazy, en déplacement à Ottawa, la capitale canadienne.
Le Hamas, vainqueur des élections législatives palestiniennes de janvier, a achevé jeudi ses pourparlers avec d'autres partis sans parvenir à obtenir le soutien de l'un d'eux dans la perspective d'une éventuelle coalition gouvernementale. Il prévoit par conséquent de former une équipe composée essentiellement de personnalités issues de ses rangs, ce qui risque d'accroître encore son isolement international.
M. Douste-Blazy a cependant tenu à préciser que la population palestinienne ne devait pas en payer le prix et que l'aide financière aux Palestiniens devait se poursuivre.
"Il nous est paru essentiel, en attendant (...) la connaissance du gouvernement palestinien (...) de ne pas entraîner la population palestinienne dans le chaos économique, dans le chaos social et donc dans le chaos sécuritaire, avec une reprise des violences", a-t-il souligné.
"Il nous est donc paru essentiel de continuer à aider l'Autorité palestinienne, non pas le Hamas (...), inscrit sur la liste des mouvements terroristes pour l'UE", a ajouté M. Douste-Blazy, qui a réitéré la confiance de l'UE en Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne.
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Douste-Blazy: Le Québec "donne des leçons" à la France dans sa défense de la langue française
par Phil Couvrette--
18.03.06 | 02:45
MONTREAL (AP) -- En visite au Québec, le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a loué vendredi la défense de la langue française dans la province canadienne, une "leçon" pour la France selon lui.
M. Douste-Blazy a notamment félicité le Québec pour l'utilisation de termes techniques français là où les Français recourent à l'anglais.
"Nous sommes très admiratifs du combat mené sur la langue française ici en Amérique du Nord. Vous nous donnez des leçons de combat pour la langue et nous vous en remercions", a-t-il déclaré. "Nous devrions faire pareil que vous", a-t-il ajouté, alors que se terminait à Montréal sa visite de deux jours au Canada.
Le ministre a également souligné le rôle prépondérant de personnalités québécoises dans des organisations francophones, telles que l'Organisation internationale de la Francophonie ou la chaîne de télévision TV5 Monde.
"La Francophonie, c'est une autre mondialisation, c'est une autre manière de voir le monde", a-t-il estimé.
M. Douste-Blazy s'est refusé à aborder la question de l'indépendance québécoise, refusée de peu par référendum en 1995.
"Il ne faut surtout pas confondre la défense d'une langue minoritaire, la défense d'une culture minoritaire, avec la défense du nationalisme", a-t-il averti, tout en affirmant sa sympathie pour la différence culturelle québécoise.
"Plus nous allons, plus, évidemment, la mondialisation est là, plus Internet fait que nous sommes dans un village global, et plus nous voulons appartenir identitairement à quelque chose de fort", a déclaré le ministre.
Après avoir rencontré son homologue canadien Peter MacKay à Ottawa jeudi, M. Douste-Blazy s'est entretenu vendredi avec le Premier ministre québécois, Jean Charest, à qui il a promis "un geste symbolique fort" pour la célébration, en 2008, du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec par des immigrants français.
M. Douste-Blazy a confirmé qu'il rencontrerait Alain Juppé dans la soirée de vendredi. L'ancien Premier ministre français enseigne depuis août dernier à l'Ecole nationale d'administration publique (ENAP) de Montréal.
"C'est avec grand plaisir ce soir que je vais rencontrer (...) Alain Juppé, pour lequel je nourris le plus grand respect", a déclaré M. Douste-Blazy, pour qui M. Juppé "fait partie de ces hommes politiques dont la France a tant besoin".
VOIR LIEN SUIVANT POUR A.P. ANGLAIS
Oct. 25, 2004
Tema do Dia - Arquivos da Repressão
Padre vê foto e garante: ‘‘Não posso dizer que sou eu’’
Vítima da ditadura militar nos anos 70 e 80, D’Astous não se reconhece em fotografia que o governo diz ser dele para negar que Herzog tenha sido humilhado e fotografado nu antes de morrer sob tortura
Phil Couvrette
Especial para o Correio
O padre Leopold D’Astous não se reconhece na foto de frente de um homem nu, deprimido, com a mão sobre parte do rosto e de relógio no pulso, sentado em um estrado de madeira — homem que Clarice Herzog afirma ser, com absoluta segurança, seu marido, Vladimir Herzog, morto no dia 25 de outubro de 1975, nas dependências do Doi-Codi de São Paulo. D’Astous foi envolvido na última quinta-feira pela Agência Brasileira de Inteligência (Abin) e pela Secretaria de Direitos Humanos em versão propagada sobre a identidade desse homem para justificar que não há fotos de Herzog nos arquivos da repressão. No fim de semana, D’Astous conseguiu afinal ver as fotos que a Abin e o ministro Nilmário Miranda, não oficialmente, afirmam serem dele.
O padre recebeu o repórter em uma casa modesta na pequena cidade de Rimouski, em Quebec, no Canadá, por mais de uma hora na noite de sábado. Vestia um roupão xadrez até os pés, usava sapatos e uma camiseta por baixo. Não se deixou fotografar, mas, diante das fotos antigas, afirmou que não parece ser ele o homem na foto de frente — a mesma fotografia que Clarice Herzog assegura ser de seu marido.
A foto em que D’Astous mais se identifica é aquela em que um homem nu aparece ao lado de uma mulher. No caso, essa mulher seria a freira Terezinha de Sales. D’Astous disse estar mais ou menos seguro de ser ele na foto por causa da semelhança física e da posição em que a foto foi tirada.
O padre D’Astous disse ao Correio que não tem interesse em pedir o habeas-data dos documentos que o envolvem. ‘‘Sei bem o que está ali. Para mim, isso já não tem relevância’’.
A foto do homem de relógio
O padre D’Astous não se reconhece nessa foto. D’Astous afirma que nunca usou relógio. ‘‘Esse homem tem mais cabelos no peito do que nunca tive. E menos cabelo na cabeça do que tenho agora’’, afirma, ressalvando a má qualidade das fotos.
A foto com uma mulher
‘‘Este sou eu, provavelmente’’, diz D’Astous. Em 1982, as fotos tiradas em 1973 apareceram em panfletos com o propósito de desmoralizá-lo. Embora se reconheça nessa foto, porém, D’Astous afirma que, mesmo ela, não é a mesma que apareceu nos panfletos. De acordo com D’Astous, a foto que apareceu em 1982 era outra. E era também uma foto dele ao lado da freira Terezinha.
Sempre acompanhado
Em 1973, lembra D’Astous, ele e a freira Terezinha de Sales foram pegos em uma emboscada no interior de Goiás e levados até uma cabana de madeira, onde foram obrigados a ficar nus para serem, nessas circunstâncias, fotografados. D’Astous lembra que, na época, os agentes da repressão teriam feito ele e Terezinha sentarem-se bem próximos em uma cama. Várias vezes. Enquanto isso, os oficiais registravam as cenas. Segundo ele, em todas as poses forçadas pelos agentes, ele estava ao lado de Terezinha.
A emboscada
O padre conta que foi capturado junto com Terezinha. Ambos foram espancados. Ela teve um corte no pescoço e ele ficou com um olho roxo, além de outros ferimentos. Foram levados, então, para a cabana de madeira próxima a Caldas Novas (GO) na qual ambos foram fotografados.
Medo
D’Astous disse que resolveu não denunciar o que ocorreu naquela noite por sugestão de amigos do clero e outros. D’Astous temia sofrer o mesmo que aconteceu com outros padres estrangeiros da igreja progressista, que foram perseguidos e expulsos do país por denunciarem os excessos da ditadura. D’Astous continua atuando no Brasil, dando sermões, e no Canadá. Ele fica quatro meses aqui, e dois meses lá, onde vive com sua irmã, Madaleine.
Arquivos
O padre já sabe da pressão que há para que os arquivos com todas as fotos que foram tiradas dele na época sejam mostradas ao público. Pessoalmente, ele rejeita essa hipótese. Mas, ao mesmo tempo, diz que está indiferente. ‘‘Sei bem o que está ali. Para mim, isso já não tem relevância’’. A reprodução das fotos não o incomoda necessariamente, mas ele espera que toda essa polêmica acabe logo. Segundo ele, há muitas interpretações maldosas sobre sua relação com Terezinha. Ele nega veementemente que tenha tido qualquer relação amorosa ou sexual com ela.
Certeza de que o caso um dia voltaria
Alguns anos depois da noite do incidente, um araponga, conhecido de um padre amigo de D’Astous, informou que fotos identificadas como dele haviam sido ‘‘vistas’’ em uma unidade do serviço de informações. Por isso, D’Astous sabia que elas viriam à tona algum dia. Isso realmente no início dos anos 80, quando circularam os panfletos contra ele.
Vai perder força
Outra razão que o deixa tranqüilo é uma certeza de que a história, revivida, tenderá a perder força. Ele lembra que uma segunda série de panfletos distribuídos, e que mostravam fotos ainda mais degradantes, não tiveram efeito sobre as pessoas, que lhe mandaram ‘‘toneladas’’ de cartas de apoio, inclusive de comunidades da Amazônia.
Terezinha
Segundo o padre D’Astous, a freira Terezinha entrou em contato com ele na semana passada. ‘‘Ela disse que estava vivendo um inferno com jornalistas acampados na escada do seu apartamento’’, conta D’Astous. Amigos têm encorajado a freira a fugir das câmeras por um tempo, já que ela não consegue mais dormir nem comer desde que a polêmica veio à tona. D’ Astous disse que ela não comentou as fotos em que aparece mesmo quando foram publicados os panfletos.
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